Úterý, 7. října 2025

Von der Leyen propose une révolution dans le budget de l’UE

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un plan radical pour réformer et augmenter le budget de l’Union européenne pour les années 2028 à 2034. En réponse aux nouveaux défis tels que les guerres et les crises, elle propose d’augmenter le budget sur sept ans de 1 200 à plus de 1 800 milliards d’euros. Au cœur de cette proposition se trouve un changement fondamental dans la manière dont les fonds sont répartis au sein de l’Union. Au lieu de centaines de programmes distincts, un seul fonds géant serait créé, offrant une plus grande flexibilité aux États membres. Cependant, la proposition a immédiatement suscité de vives critiques de tout le spectre politique et des différents États.


 

Un „fonds unique et magnifique“ pour l’Europe

 

„Le monde est différent, mais nous continuons de travailler avec un budget que nous avons élaboré en 2020“, a récemment déclaré von der Leyen, affirmant que l’UE doit être capable de réagir de manière plus flexible aux nouveaux défis, notamment dans les domaines de la défense et de la compétitivité.

Son plan prévoit la création d’un fonds géant de 865 milliards d’euros, qui fusionnerait les fonds alloués jusqu’à présent à l’agriculture, à la politique régionale, aux objectifs sociaux et à d’autres domaines. Les couloirs de Bruxelles lui ont déjà donné le surnom moqueur de „L’Ursula’s One Big Beautiful Fund“, en référence à la réforme fiscale de Donald Trump. Les fonds ne seraient plus répartis en centaines de programmes spécifiques, mais les États membres les recevraient sous forme de subventions nationales. La condition de leur versement serait la réalisation de „jalons“ et de réformes préalablement convenus, un modèle testé avec le fonds de relance après la pandémie de Covid.

Le plus grand changement, qui a immédiatement provoqué une vague d’indignation, est la réduction prévue de la part des dépenses consacrées à l’agriculture et à la politique de cohésion (développement régional). Ces deux domaines représentaient jusqu’à présent près de 70 % de toutes les dépenses de l’UE. Selon la nouvelle proposition, leur part tomberait en dessous de 50 %.


 

Des critiques de toutes parts

 

Les agriculteurs menacent déjà de bloquer à nouveau Bruxelles, Paris ou Berlin avec leurs tracteurs si les coupes sont appliquées. Les régions se révoltent non seulement contre les réductions imminentes, mais aussi par crainte d’une „renationalisation“ de la politique régionale, qu’elles considéraient comme dépassée. Elles craignent que la répartition des fonds soit désormais décidée par les gouvernements centraux, et non directement par les régions.

Les deux plus grands groupes du Parlement européen, les Chrétiens-démocrates et les Socialistes, s’opposent également à la proposition. Ils critiquent le fait que le plan transfère le pouvoir des régions aux États-nations et des États-nations à la Commission européenne, ce qui pourrait nuire au sentiment de solidarité en Europe. Les pays traditionnellement „frugaux“ comme l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède refusent toute augmentation du budget et ne veulent pas payer des contributions plus élevées. À l’inverse, d’autres États aimeraient doubler le budget et proposent de le financer par une dette commune.

Les propositions d’Ursula von der Leyen ne sont donc que le début d’une bataille politique ouverte qui durera au moins deux ans. À la fin, la proposition devra être approuvée par le Parlement européen et adoptée à l’unanimité par le Conseil des États membres. Il est donc très peu probable que le „fonds unique et magnifique“ ressemble à la version présentée.