Úterý, 7. října 2025

Rebondissement surprenant dans l’affaire Čapí hní hzdo : le tribunal a annulé l’acquittement de Babiš et Nagyová

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Andrej Babiš face à de nouveaux problèmes judiciaires : un procès pour fraude présumée aux subventions recommence

PRAGUE – L’ancien Premier ministre et favori des prochaines élections, Andrej Babiš, est de nouveau confronté à des problèmes judiciaires. Lundi, la Haute Cour de Prague a annulé un précédent acquittement dans une affaire de fraude présumée aux subventions de deux millions d’euros. L’affaire est renvoyée pour un nouveau procès.

Le dossier retourne au tribunal municipal de Prague, qui avait acquitté Andrej Babiš et son ancienne conseillère, et actuelle eurodéputée du parti Patriotes pour l’Europe, Jana Nagyová, en février 2024. Cependant, la Haute Cour a conclu que le tribunal de première instance n’avait pas évalué correctement les preuves et que l’affaire devrait être réexaminée.

Ce revirement survient quelques mois seulement avant les élections législatives, pour lesquelles le mouvement d’opposition de Babiš, ANO, est le grand favori avec un soutien de 31 %. La coalition gouvernementale, Spolu, qui a récemment survécu à un vote de confiance provoqué par un scandale lié au bitcoin, est à la traîne avec un soutien de 20 %. Certains politiciens du gouvernement ont déjà appelé Andrej Babiš à se retirer des élections.

Les deux accusés, Babiš et Nagyová, ont toujours nié les faits, affirmant que le procès était motivé par des raisons politiques.


Le fond de l’affaire dite de „Čapí hnízdo“

La décision de la Haute Cour est un nouveau chapitre dans l’affaire connue sous le nom de „Čapí hnízdo“ (Le Nid de la Cigogne), qui dure depuis 2015. Au cœur de l’accusation se trouve la suspicion que le complexe de loisirs et de conférence Čapí hnízdo, qui faisait partie du conglomérat de Babiš, Agrofert, a été délibérément sorti du holding afin de se conformer aux critères d’une petite ou moyenne entreprise et d’obtenir ainsi une subvention européenne d’environ 50 millions de couronnes (environ 2 millions d’euros). Une fois la période de subvention terminée, la propriété du complexe est revenue à Agrofert.

L’affaire a été examinée par la police tchèque et par l‘Office européen de lutte antifraude (OLAF). L’OLAF a conclu son enquête en décembre 2017 en signalant des irrégularités dans l’octroi de la subvention.