Úterý, 7. října 2025

Les États-Unis ont mis en place le „Dôme d’or“. Il s’agit d’une réponse aux armes spatiales chinoises. Pékin parle de confrontation.

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WASHINGTON – Les États-Unis ont dévoilé un plan ambitieux pour construire un nouveau système de défense antimissile baptisé „Golden Dome“ (Dôme d’Or). L’annonce de l’administration Trump a immédiatement suscité de vives critiques de la part de la Chine et de la Russie, qui ont accusé les États-Unis de transformer l’espace en un nouveau champ de bataille et de déstabiliser l’ordre mondial. Cependant, les États-Unis soutiennent qu’il s’agit d’un système purement défensif, une réponse nécessaire à l’expansion rapide des programmes militaires chinois et d’autres pays hostiles dans l’espace.


 

Une nouvelle course à l’armement dans l’espace ?

 

Le jour du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine ont publié une déclaration conjointe condamnant le plan américain. Ils ont accusé les États-Unis de violer les normes internationales et de „profondément déstabiliser“ la sécurité mondiale.

Les responsables américains rejettent ces accusations, les qualifiant de „profondément hypocrites“. Selon eux, le Dôme d’Or est conçu comme un bouclier défensif, dont le but est d’intercepter un large éventail de menaces, y compris les missiles balistiques, de croisière et hypersoniques. Ils soulignent que le système est conforme au Traité sur l’espace extra-atmosphérique de 1967, qui interdit le déploiement d’armes de destruction massive dans l’espace, mais ne limite pas les systèmes défensifs, a rapporté le site 19fortyfive.


 

L’ambition chinoise comme moteur

 

Selon les services de renseignement américains, c’est l’activité militaire chinoise qui a nécessité la création du Dôme d’Or. Entre 2018 et 2024, la Chine a triplé le nombre de ses satellites de renseignement en orbite. De plus, en 2021, l’armée chinoise a commencé à étudier la réactivation du „système de bombardement orbital fractionné“ (FOBS), une technologie datant de la Guerre froide.

Le système FOBS permet de placer en orbite des plateformes capables de larguer des armes – y compris nucléaires – sur n’importe quelle cible sur Terre avec un avertissement minimal, voire inexistant. Ces armes peuvent attaquer depuis n’importe quelle direction et n’ont pas de limitation de portée. Selon les estimations des services de renseignement de la défense américaine, la Chine pourrait développer jusqu’à 60 de ces systèmes opérationnels d’ici 2035.


 

Une politique à double standard

 

Les responsables américains soulignent l’hypocrisie des critiques chinoises dans un autre contexte. Lorsque des informations sont apparues l’année dernière selon lesquelles la Russie pourrait développer une arme anti-satellite nucléaire, ce qui serait une violation claire du traité international, les États-Unis ont présenté une résolution à l’ONU visant à réaffirmer l’interdiction des armes nucléaires dans l’espace. La Chine n’a pas soutenu cette résolution et a, au contraire, signalé quelques jours plus tard une coopération plus approfondie avec Moscou, y compris des plans pour une centrale nucléaire conjointe sur la Lune.

„La Chine ne craint pas la militarisation de l’espace ; elle craint que les États-Unis ne construisent enfin quelque chose qui fonctionne“, a résumé un analyste. La défense antimissile américaine actuelle, basée sur des systèmes comme le Patriot-3 et le THAAD, nécessite déjà des améliorations significatives pour faire face aux missiles hypersoniques chinois à développement rapide, capables de frapper n’importe quelle cible dans le monde en moins de 30 minutes.

Dans ce contexte, le Dôme d’Or n’est pas présenté comme un acte d’agression, mais comme une étape nécessaire pour maintenir l’équilibre stratégique et dissuader les menaces potentielles dans un monde de plus en plus dangereux.