Úterý, 7. října 2025

Le Green Deal est une politique pour adolescents effrayés, déclare l’écologiste sceptique Bjørn Lomborg, qui met en garde contre les coûts extrêmes.

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Alors que l’Union européenne et la République tchèque continuent de mettre en œuvre des mesures dans le cadre du Pacte vert (Green Deal), qui renchériront les carburants et le chauffage des ménages à partir de 2027, les voix s’élèvent pour alerter sur des impacts économiques et sociaux insupportables. L’un des critiques les plus éminents est le politologue et publiciste danois Bjørn Lomborg, qui qualifie la politique climatique actuelle d’inefficace, d’extrêmement coûteuse et de conçue pour une jeune génération effrayée.

Lomborg, connu comme „l’écologiste sceptique“, ne conteste pas le fait que la planète se réchauffe et que les émissions de CO₂ humaines y contribuent. Il voit le problème ailleurs : dans l’absence d’un débat rationnel sur les solutions les plus efficaces et économiquement viables. „De la découverte que nous avons un problème, nous sautons immédiatement à la solution apparente d’éliminer toutes les émissions“, critique Lomborg, comparant cette approche à la tentative de réduire le nombre d’accidents de la route en fixant une limite de vitesse à 5 km/h. „Personne ne mourrait, mais cela détruirait notre économie et notre mode de vie“, explique-t-il.

Selon lui, on oublie que les combustibles fossiles ont apporté à l’humanité une prospérité sans précédent et une résilience face aux caprices de la nature. „Notre objectif ne devrait pas être de nous débarrasser de cet avantage, mais de résoudre l’effet secondaire que sont les émissions“, dit-il.

 

Les énergies renouvelables : un retour au 19ème siècle ?

 

Lomborg considère que l’accent actuel mis sur les énergies renouvelables (EnR) est un pas en arrière. Il rappelle qu’en 1800, les EnR (principalement le bois et le fumier) représentaient 95 % du mix énergétique. „Les 200 dernières années de l’histoire énergétique mondiale ont été un effort pour se débarrasser de la dépendance aux EnR, car elles sont faibles, peu fiables et imprévisibles“, affirme-t-il.

Bien que les centrales solaires et éoliennes d’aujourd’hui soient beaucoup plus puissantes, leur problème fondamental persiste. „Les rayons du soleil sont l’énergie la moins chère, mais seulement quand le soleil brille. Comparer leur prix à celui du gaz, que vous avez à disposition à tout moment, est absurde“, souligne-t-il, évoquant la nécessité de sources de secours et de batteries extrêmement coûteuses. „Aujourd’hui, la capacité totale des batteries du monde suffirait pour cinq minutes. Pour une transition complète vers les EnR, les États-Unis seuls auraient besoin d’une capacité de secours pour trois mois, ce qui coûterait les deux tiers du PIB américain chaque année“, calcule-t-il.


 

Les coûts dépassent les bénéfices sept fois

 

Lomborg se réfère à une étude de l’économiste Robert Mendelsohn de l’université de Yale, qui a été la première à estimer les coûts mondiaux de la transition vers la neutralité carbone. „L’étude montre que sur tout le 21ème siècle, les coûts seront environ sept fois plus élevés que les bénéfices. Dépenser 27 dollars pour en obtenir 4,5 est une affaire extrêmement mauvaise“, constate-t-il.

Même si le changement climatique causera des dommages, selon les études du lauréat du prix Nobel William Nordhaus et de l’économiste Richard Tol, il s’agirait d’une perte de 2 à 3 % du PIB mondial d’ici la fin du siècle. „Pendant ce temps, l’économie mondiale devrait croître de 450 % selon l’ONU. Au lieu d’être 4,5 fois plus riches, nous ne le serons que 4,4 fois. Et pour cela, nous voulons dépenser beaucoup plus que le montant des dommages ?“, s’interroge Lomborg.

 

L’avant-garde européenne que le monde se moque

 

Il considère la politique climatique de l’UE, et en particulier de l’Allemagne, comme un exemple dissuasif. „La majeure partie du monde ne voit pas l’Allemagne comme un phare du progrès, mais se dit : ‚Nous devrions éviter cela'“, affirme-t-il. Il souligne que l’Allemagne, après des investissements massifs dans l‘Energiewende, n’a réduit la part des combustibles fossiles dans sa consommation d’énergie que de 0,3 point de pourcentage et connaît une désindustrialisation.

Selon Lomborg, l’UE a trouvé un nouveau sens à son existence dans la lutte contre le climat, mais est allée trop loin. „En 2018-2019, nous avons défini la politique de l’UE non pas en fonction de son sens, mais en tenant compte des adolescents effrayés“, dit-il, ajoutant que des objectifs comme „Fit for 55“ n’apporteront qu’une baisse de température non mesurable pour des trillions d’euros. Au lieu de cela, il propose d’investir massivement dans la recherche et le développement d’innovations énergétiques qui rendraient un jour l’énergie propre moins chère que les combustibles fossiles. Ce n’est qu’ainsi, selon lui, que le reste du monde rejoindra la solution.