Pondělí, 6. října 2025

L’Allemagne et la Grande-Bretagne réaffirment leur amitié

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Le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont signé au Victoria and Albert Museum de Londres un document que Merz a qualifié de „jour historique“ pour les relations entre les deux pays. Le „traité d’amitié“ de vingt-sept pages vise non seulement à renforcer mais aussi à élargir le partenariat entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne dans l’ère post-Brexit.

 

Un partenariat renforcé pour la sécurité et la prospérité

 

L’objectif de l’accord est de „joindre les forces face aux changements fondamentaux de l’environnement géopolitique et d’offrir à leurs citoyens et à leurs sociétés démocratiques et ouvertes un avenir marqué par la prospérité, la sécurité et la durabilité“. Le chancelier Merz a souligné qu’un tel traité était attendu depuis longtemps. „Nous voulons une coopération plus étroite, surtout après le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne“, a déclaré le politicien de la CDU, ajoutant que cela concernerait la politique étrangère et intérieure, l’économie, la technologie et la migration. Le Premier ministre Starmer a également salué l’accord comme étant „le premier du genre“, qui „rapprochera la Grande-Bretagne et l’Allemagne plus que jamais“.

Le principal motif, et en même temps la promesse la plus significative du nouveau traité, est la sécurité. Dans le contexte de l’agression russe en Ukraine et de l’instabilité croissante, l’accord contient un engagement fort de défense mutuelle. Plus précisément, il stipule que les deux pays se soutiendront mutuellement, „y compris par des moyens militaires“, „en cas d’attaque armée contre l’autre partie contractante“.

Cette coopération étroite est également destinée à servir de facteur de stabilisation face à l’incertitude liée à Donald Trump aux États-Unis. Les deux puissances européennes sont préoccupées à la fois par sa politique douanière protectionniste et par sa remise en question constante des engagements des États-Unis au sein de l’OTAN. Un partenariat plus étroit vise donc à accroître la résilience des deux pays.

 

La stratégie post-Brexit du Royaume-Uni

 

Cette initiative fait partie d’une stratégie britannique plus large après sa sortie de l’UE, qui cherche à renforcer les liens avec les États européens clés par le biais d’accords bilatéraux. L’Allemagne est l’un des partenaires les plus importants, mais pas le seul. Londres cherche également une alliance plus étroite avec la France, l’autre puissance nucléaire européenne. Depuis le début du mois, Londres et Paris se sont mis d’accord sur une coordination plus étroite en matière de défense et de dissuasion nucléaire, et ont également approfondi leur coopération dans la lutte contre la migration illégale à travers la Manche.

L’intérêt mutuel pour l’approfondissement des relations est évident depuis longtemps. Le chancelier Merz a souligné à plusieurs reprises l’importance stratégique du Royaume-Uni, et le gouvernement britannique a exprimé son désir d’une coopération plus intense peu après l’entrée en fonction de Keir Starmer. Ce n’est pas un hasard si le premier voyage à l’étranger du nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a eu lieu en juillet dernier à Berlin.