Úterý, 7. října 2025

De mystérieux signaux en provenance de l’Antarctique défient les lois de la physique

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Le mystère des signaux anormaux sous la glace de l’Antarctique

Pendant plus de dix ans, les scientifiques ont cherché à percer le mystère de signaux anormaux détectés sous la glace de l’Antarctique. Les signaux, capturés par une expérience de la NASA, semblent contredire la compréhension actuelle de la physique des particules, car ils suggèrent que des particules ont traversé des milliers de kilomètres de matière terrestre, ce qui devrait être impossible.

Tout a commencé avec l’expérience ANITA (Antarctic Impulsive Transient Antenna) de la NASA, qui, de 2006 à 2016, a utilisé des ballons équipés d’antennes sensibles pour rechercher des neutrinos de haute énergie au-dessus de l’Antarctique. Cependant, les détecteurs ont capturé à deux reprises des ondes radio provenant du sol, sous un angle très abrupt d’environ 30 degrés sous l’horizon. Selon le modèle standard de la physique, toute particule venant de cette direction devrait être absorbée par la Terre avant d’atteindre le détecteur.

L’objectif initial d’ANITA était de détecter les neutrinos. Ces particules presque sans masse traversent la plupart des matières sans interagir, et leur étude pourrait aider les scientifiques à découvrir l’origine des rayons cosmiques les plus énergétiques de l’univers. C’est précisément en raison de leur nature insaisissable que d’énormes volumes naturels, comme la calotte glaciaire de l’Antarctique, sont utilisés pour leur détection, selon CNN.

La découverte de signaux traversant la Terre a surpris les scientifiques de l’équipe ANITA. Ils n’ont pu expliquer ce phénomène par aucun modèle physique connu.


D’autres observatoires ont-ils confirmé le mystère ?

Dans l’espoir de confirmer ou d’infirmer la découverte, d’autres observatoires de pointe se sont joints à la recherche. L’Observatoire Pierre Auger en Argentine et l’expérience IceCube, dont les capteurs sont immergés profondément dans la glace antarctique, ont analysé des données sur plus d’une décennie pour trouver des signaux anormaux similaires.

Le résultat ? Aucun de ces deux instruments, bien que plus sensibles à ce type de phénomènes, n’a enregistré de signaux similaires. „Si les événements anormaux d’ANITA étaient causés par une particule traversant la Terre, l’Observatoire Auger aurait dû en détecter beaucoup, ce qui ne s’est pas produit“, a déclaré Justin Vandenbroucke de l’Université du Wisconsin-Madison.

Cela a exclu qu’il s’agisse de neutrinos ordinaires, mais l’origine des signaux d’ANITA est devenue encore plus mystérieuse. Les scientifiques ont envisagé plusieurs hypothèses exotiques, dont un type spécifique de neutrino appelé neutrino tau, qui peut se régénérer sous certaines conditions, mais même ce scénario n’explique pas l’angle extrêmement raide sous lequel les signaux ont été enregistrés.


L’espoir d’une nouvelle expérience

L’espoir de résoudre le mystère repose maintenant sur un nouveau détecteur, plus puissant. Le projet PUEO (Payload for Ultra-High Energy Observations), dont le lancement est prévu pour décembre, sera dix fois plus sensible qu’ANITA.

Les scientifiques espèrent que PUEO capturera davantage de ces signaux et aidera à déterminer leur origine, ou confirmera définitivement qu’il s’agissait d’un événement aléatoire ou d’une erreur de mesure. En attendant, les signaux de l’Antarctique restent l’un des plus grands mystères non résolus de la physique moderne.